15 mars 2008

POUR OU CONTRE LA CENSURE SUR LE BLOG DE ENSEMBLE CITOYENS ?

Régulièrement des auteurs anonymes postent des commentaires parfois sans queue ni tête, flous, fourre-tout, diffamatoires ou mensongers et s'adressant par l'intermédiaire de notre blog à d'autres personnes nommément citées...Outre le caractère peu courageux de ce type de message nous nous posons la question suivanter : doit-on les publier?
Ci dessous un texte de Nicolas qui ouvre le débat sur ce sujet....
A VOS SOURIS

Donc :

pour ou contre la légitimité d’une censure en général ?

Pour moi c’est « pour » assorti de plein d’attendus.

Mais d’abord une remarque : si on nous proposait un texte raciste ou porno, diffamatoire ou publicitaire, ou simplement à coté de notre activité on n’aurait aucun souci et aucun commentaire à faire pour censurer. A l’opposé, un texte simplement polémique sur le terrain de notre activité est le bienvenu (trop rare hélas).

Le problème se pose pour les textes à la limite de l’acceptable. Notre attitude peut aller de la parution assortie d’un commentaire, la parution partielle assortie d’un commentaire, le refus complet expliqué ou le simple refus sans commentaire. Dans tous les cas, le fait de poser le problème de la censure me semble très intéressant et il serait bon qu’un débat sur ce sujet s’instaure sur le blog (ce texte pourrait y être porté pour lancer le débat).

Je n’ai pas d’idée définitive sur le sujet, bien que, comme chacun d’entre nous, j’y aie souvent pensé.

Je me propose d’avancer quelques réflexions que le texte appelle :

  • Le signataire : je pense que l’auteur doit être clairement identifié, on ne lance pas des attaques fortes en restant masqué (nous ne sommes pas en dictature qui imposerait cette clandestinité), Martigues est suffisamment petite pour qu’on se connaisse, ce qui a l’énorme avantage de mieux comprendre un intervenant en situant son intervention dans l’ensemble de ce qu’on connaît de lui.

  • Le manque de clarté : des critiques floues, allusives, diffusent le malaise et n’enrichissent pas un débat. Le manque de clarté du texte a été relevé par tous ceux qui l’ont lu.

  • Eviter les redites ou les persécutions : un auteur qui s’en prend toujours au même sujet dans les mêmes termes n’enrichit pas un débat, il le pollue.

  • L’attaque nominative : pas opposé sur le principe, avec bien sûr quelques règles :

  • Pas de diffamation, bien sûr. Eviter si possible les a priori (plus facile à dire qu’à faire, j’ai vu récemment, dans un autre débat dans un autre cadre, quelqu’un m’en faire le procès pour en faire un énorme deux lignes plus loin !).

  • Que la polémique se situe dans le cadre de l’activité de l’association. L’absence de ce point me parait être le plus important dans le texte proposé, s’en prendre à un adhérent pour une activité, des engagements qui se situent en dehors de nous n’est pas acceptable. Caroz ou les Verts sont ici critiqués pour des actions ou positions qu’ils ont prises en dehors de notre activité, ces actions ou positions reprochés n’engageaient en rien notre association, ni de près ni de loin.
    Notre blog est celui d’Ensemble Citoyens et non un lieu de publication libre comme peut l’être un panneau d’expression libre dans un quartier. On peut imaginer dans une grande association, touchant une large part de la population de la région, à coté d’autres débats, une petite rubrique de libre expression dans laquelle la censure se réduirait aux fondamentaux; nous n’en sommes pas là, les débats, ou même les simples contributions au blog sont trop limitées pour qu’une telle rubrique puisse figurer sans prendre toute la place et très vite dénaturer notre propos.

  • Mais : Vive la polémique : le point positif de ce texte est qu’il lance des critiques sur des points qui ne font pas consensus et surtout qu’il lance le débat sur la censure. Tant mieux, que s’épanouissent les fleurs de la critique(avec les réserves ci-dessus), n’hésitons pas à critiquer et proposer, en gardant en tête qu’on a tous le droit de dire des bêtises (on en a tous dit), de se tromper, mais qu’une perle peut toujours se cacher dans notre déballage, qu’on se construit en jetant en public des idées qu’on ne prétend pas cerner complètement mais pour lesquelles on compte sur les autres pour les critiquer, leur donner un éclairage nouveau, les amender ou les adopter et les approfondir dans un sens qu’il nous reviendrait alors de critiquer à nouveau, bref débattre entre citoyens libres qui ne se prennent ni pour des ânes ni pour des penseurs infaillibles.


En conclusion, je propose de passer le texte du correspondant, d’y joindre ce texte-ci et les mails échangés (après accord de leurs auteurs) ou d’autres textes sur le sujet et d’inviter les lecteurs à participer au débat sur la censure, d’abord en prenant le texte comme sujet de critique, permettant de donner des exemples aux arguments avancés.


Nic

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